Vous êtes nombreux à m'avoir posé la question...
Je vois l’écriture comme une médiation plutôt que comme un moyen ou un mode d’être. C’est pour moi une forme de travail manuel, un geste. Il y a aussi cette nécessité existentielle de l’écriture,mais également les raisons politiques, en invoquant l’exigence de la lenteur et de l’épreuve de la réflexion pour dire quelque chose du monde et pour s’y engager même si cela pourrait passer par d’autres voies... J’assume ce dont j’ai hérité, ce qui fait que ça passe par l’écriture parce que j’ai toujours eu à ma disposition des livres plus que toute autre chose, même si j’ai besoin aussi des images, du mouvement des images. En tout cas, cette nécessité absolue d’écrire qui me motive depuis ma plus jeune enfance. Cependant je suis moins dans la sacralisation de l’écriture que je le fus jadis enfant.
Lorsque j'écris, je cherche à défendre ou à comprendre quelque chose. Tout ce que je n’arrive pas à m’expliquer appelle l’écriture, qui a donc à voir avec la violence, avec le secret, avec la honte ou avec la peur. Quand j’écris un article sur mon blog, je n’ai ni honte ni peur : je passe par un objet, qui m’aide et qui m’accompagne. Parce j’affronte une difficulté qui suppose un autre rapport au temps, qui me met face à une solitude. Cette solitude peut-être tellement douloureuse qu’il m’arrive de préférer y échapper.
Une des violences de l’écriture, c’est de porter l’expérience de la littérature dans son ensemble. On se sent toujours rien du tout.
L’expérience du blog, me semble bénéfique pour moi, parce que pour la première fois je me suis rendue compte, de manière très vivante, de ce que signifie écrire « a un ami intérieur, mon second moi ». C’est bien davantage que l’aide que j’avais éprouvée auparavant en écrivant pour telle ou telle raison. Avec mon blog, il y a quelque chose de physique ; je retrouve quelqu’un que j’aime et ça m’aide dans l’écriture et comprendre ma vie. Je choisis de répondre, positivement ou non. Je fais ce que je n’ai jamais fait auparavant : une liste des pour et des contre... Je me demande qui je suis pour le faire .... je trouve cela orgueilleux, ou très bête, l’un n’excluant pas l’autre....
L'importance aussi de la vérité qui pour moi est essentiel, cela va de soi. Tout ce que je sais, même des savoirs pratiques, j’ai l’impression de l’avoir appris dans la littérature, dès les livres pour enfants. Je suis très attachée à cette force de transmission. Les êtres qui m’ont appris des choses, je les vois comme des livres et non pas les livres comme des personnes. Et ce que je cherche en lisant ou en écrivant, c’est de comprendre quelque chose de plus, toujours, plus loin. C’est parce que je me heurte à des murs que j’écris.
L’expérience du blog, me semble bénéfique pour moi, parce que pour la première fois je me suis rendue compte, de manière très vivante, de ce que signifie écrire « a un ami intérieur, mon second moi ». C’est bien davantage que l’aide que j’avais éprouvée auparavant en écrivant pour telle ou telle raison. Avec mon blog, il y a quelque chose de physique ; je retrouve quelqu’un que j’aime et ça m’aide dans l’écriture et comprendre ma vie. Je choisis de répondre, positivement ou non. Je fais ce que je n’ai jamais fait auparavant : une liste des pour et des contre... Je me demande qui je suis pour le faire .... je trouve cela orgueilleux, ou très bête, l’un n’excluant pas l’autre....
L'importance aussi de la vérité qui pour moi est essentiel, cela va de soi. Tout ce que je sais, même des savoirs pratiques, j’ai l’impression de l’avoir appris dans la littérature, dès les livres pour enfants. Je suis très attachée à cette force de transmission. Les êtres qui m’ont appris des choses, je les vois comme des livres et non pas les livres comme des personnes. Et ce que je cherche en lisant ou en écrivant, c’est de comprendre quelque chose de plus, toujours, plus loin. C’est parce que je me heurte à des murs que j’écris.
Let's have some fun together Enjoy ;)
